Must-see : 5 pépites coréennes à découvrir sur Netflix

Must-see : 5 pépites coréennes à découvrir sur Netflix

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Par Sophie Laroche

Publié le

De quoi vous réconforter cet hiver.

Le rayonnement international des stars de la K-pop telles que BTS ou encore Blackpink a permis de donner un coup de projecteur sur la pop culture coréenne, qui se diffuse depuis des années à travers le phénomène “hallyu”, soit la “vague coréenne”. Si les dramas séduisent la Chine et le Japon depuis les années 1990, le streaming a permis un enthousiasme global. Netflix, qui a d’ailleurs lancé son service au pays du matin calme en 2016, propose un éventail plutôt large des productions coréennes.

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Le drama coréen ou K-drama ne correspond pas à tous les sériephiles. Souvent contenu dans une unique saison comprenant 16 à 25 épisodes (parfois plus), il se rapproche du soap. L’intrigue sentimentale est la plus développée mais on trouve de tout, avec des dramas historiques ou politiques.

Au travers de ressorts narratifs quelque peu éculés et de personnages hauts en couleurs, les K-dramas tendent à refléter les problèmes et aspirations de la société coréenne moderne, en tension entre respect des valeurs traditionnelles et volonté d’individualisme, dans un pays qui s’est développé très vite. C’est parfois cucul, perché ou déchirant, mais aussi irrésistible et terriblement addictif. Si vous souhaitez tenter l’expérience, on vous a sélectionné cinq dramas à visionner sur Netflix, et il y en a pour tous les goûts.

Strong Girl Bong-soon

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Bong-soon est une jeune femme tout à fait normale, à l’exception près qu’elle dispose d’une force surhumaine transmise par les femmes de la famille. Si elle n’est guère enchantée par cet héritage génétique, elle l’utilise cependant pour faire le bien. Cela lui permet d’ailleurs d’être embauchée par le patron d’une entreprise de jeux vidéo, victime d’un stalker (pas Joe Goldberg) et de protéger le quartier d’une série de kidnappings. S’ensuit un triangle amoureux qui se développe entre elle, son patron et son crush, l’officier de police.

Do Bong-soon, c’est un peu notre Buffy contre les vampires de l’absurde. Les ennemis sont moins effrayants, le discours féministe moins éloquent, mais son excentricité est rafraîchissante. Tout au long de la série, Bong-soon va devoir gérer la problématique que pose l’acquisition de ses pouvoirs, qui ne vont pas vraiment avec son lifestyle et ses inspirations, les méchants à qui elle met des claques plutôt vénères lors de scènes de combats explosives, voire carrément violentes, et une vie amoureuse inattendue pour un résultat hilarant.

Romance Is a Bonus Book

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Retour à la réalité. À la suite de son divorce, Kang Dan-i, se trouve dans une situation précaire. Alors qu’elle doit subvenir à ses besoins et à ceux de sa fille, elle enchaîne les refus de la part des employeurs qui voient d’un mauvais œil son “absence” d’activité, elle qui fut femme au foyer après un début de carrière brillant. Quelques entourloupes et le soutien de son meilleur ami éditeur l’aident alors à traverser cette épreuve difficile.

Vous l’aurez compris, on est sur une comédie dramatique plus traditionnelle, qui nous plonge cette fois-ci dans le monde de l’édition. Le scénario, plutôt simple voire un peu cliché au début, a le mérite de mettre en lumière les pressions liées à l’ultra-compétition du monde du travail, le mépris vis-à-vis du travail invisible accompli par les femmes et l’obsolescence des compétences qui résonnent assez fort en Corée du Sud et partout dans le monde.

Reply 1988

1988 marque une date importante dans l’histoire de la Corée du Sud. C’est cette année qu’ont eu lieu les Jeux olympiques d’été de Séoul, qui ont à la fois permis au monde de découvrir une ville en plein développement et à la capitale de s’ouvrir à une culture populaire occidentale après des années de conservatisme. C’est dans ce contexte que s’inscrit le show qui met en scène le quotidien ordinaire de cinq familles habitant dans le même quartier de Séoul.

Ici, pas de mélodrames, de tromperies, de méchants… Le drama, qui est en fait le dernier d’une trilogie qui a d’abord pris place en 1997 et 1994, nous partage les joies et les peines de la vie familiale et amicale. Loin du rythme haletant des séries d’actions ou des fictions modernes, l’expérience est immersive, chaleureuse et bienveillante. Dans ce cocon temporel, on vit au rythme des familles qui traversent ce point clé de l’Histoire, revigoré par l’enthousiasme des adolescents qui découvrent un monde plus grand que celui de leurs parents à travers la musique, les Air Jordan, les films et l’anglais.

Mr. Sunshine

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On continue le voyage dans le temps en nous rendant en 1871. Après l’assassinat de ses parents, Eugene Choi, un jeune garçon né esclave s’enfuit aux États-Unis. On le retrouve des années plus tard officiant au sein du corps marin des États-Unis. De retour en Corée, ce dernier tombe amoureux de la fille d’un aristocrate qui lutte en secret pour l’indépendance du pays, en même temps qu’il découvre un complot visant à coloniser la Corée.

Mr. Sunshine a cela d’intéressant qu’il explore un passage important de l’Histoire du pays, assez peu exploité dans les dramas. Disposant d’un budget important (le plus gros accordé à un drama coréen au moment de sa sortie), il marque par sa photographie, ses décors et ses costumes de grande qualité qui ne manquent pas de nous immerger dans ce bout d’histoire et ce récit épique.

She Was Pretty

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Pour finir, on retourne à la comédie. She Was Pretty, c’est un peu le plaisir coupable. L’histoire est celle de Kim Hye-jin, une jeune femme trentenaire diplômée qui ne trouve pas de travail et qui, en plus de cela, dispose d’un physique atypique. Elle finit par se faire embaucher comme soutien administratif au sein d’un magazine de mode. Le souci, c’est que son boss, interprété par Park Seo-joon (que vous avez pu voir brièvement dans Parasite) lui fait la misère.

Cela vous rappelle quelque chose ? Normal, She Was Pretty, c’est un peu la version coréenne du Destin de Lisa, sauf qu’ici, Hye-jin a un passif avec son patron, puisqu’il s’agit de son premier amour qui ne la reconnaît pas. Le tout est agrémenté d’un triangle amoureux impliquant un journaliste déglingo interprété par Choi Si-won (du groupe Super Junior) qui, à lui seul, porte une grosse partie du ressort comique de la série. Bon, le scénario n’est ni très fin, ni très surprenant. Il reste néanmoins extrêmement jouissif. L’intérêt du drama, ce sont ses personnages complètement excessifs, mais attachants, qui permettent une bonne dose de rire, ainsi que son rythme haletant qui rend la série assez addictive, malgré une fin assez plate.